Dans un autre
quartier de la ville, Eléonore de Longueville se tournait et se retournait dans
son lit à la recherche du sommeil. Depuis les évènements de la chaufferie au
lycée, elle se posait des questions et surtout elle sentait que ses désirs
redevenaient incontrôlables comme à l'époque de sa mésaventure avec Mariette.
Son sommeil
fut parcouru de rêves et d'envies qui la réveillèrent dans un état d'excitation
intense. Elle dut prendre une douche presque glacée pour réussir à calmer son
trouble. Quand elle arriva dans son bureau, elle fut heureuse de ne pas avoir
croisé Léonard car elle aurait eu du mal à se retenir de lui sauter dessus.
Elle se força à se concentrer sur ses tâches administratives pour ne pas penser
à cette nuit et son homme d'entretien. Elle ignorait que dans leurs salles de
classe, Viviane et Marie avaient elle aussi partagé le même rêve et que dans
son atelier, Léonard se demandait pourquoi il avait eu ce rêve si étrange et si
réaliste la nuit dernière alors qu'il dormait à côté de son épouse adorée.
En sortant de
sa classe, Viviane croisa Marie qui voulut savoir des informations sur son
week-end à son amie.
— Il est
vraiment extraordinaire ! Et, mais ne le répète pas, c'est un dieu au lit !
— Toi alors !
Quand je t'ai connue, on t'aurait donné le bon dieu sans confession et dès le
premier week-end que tu passes avec un collègue tu lui proposes la totale…
— Tu as vu
comme il est beau… et je ne te raconte pas ce qu'il cache…
— Oh ça va !
Pas la peine d'en rajouter… Moi aussi j'ai passé un week-end de rêve avec le
retour de mon ancien chéri…
— Oui cela se
voit à tes cernes ma chérie…
— Oh ça ! Ce
n'est pas le week-end mais cette nuit… j'ai très mal dormi et en plus j'ai fait
des rêves étranges…
— Toi aussi ?
— Oui… et tu
étais dans mon rêve…
— Toi aussi tu
étais dans le mien…
Viviane
commença à lui parler du démon qui l'avait emportée, alors qu'elle pensait à
Gérald en s'endormant.
— Oui moi
aussi j'ai vécu cette scène mais c'était moi que ce démon enlevait…
— Comme moi !
ajouta Viviane. Que se passe-t-il ?
— Je ne sais
pas mais cela commence à devenir troublant, j'ai l'impression que notre
psychisme est de plus en plus contrôlé par le comte et qu'il commence à diriger
nos actes et nos envies.
— Oui moi
aussi. Conclut Viviane en se rapprochant insensiblement de sa collègue.
— Non Viviane,
arrête ! Pas ici ! Les élèves…
La jeune femme
interrompit son geste troublée et honteuse. Marie rit du trouble de son amie et
lui dit de l'attendre. Elle finissait dans une heure et elle pourrait aller se
prendre un verre dans un café discret du centre-ville, lieu de rencontre de la
communauté gay, où elles pourraient s'embrasser sans risquer le regard
méprisant des autres.
Pendant ce
temps, Léonard de nouveau confronté à un acte de vandalisme dans les sous-sols
de l'établissement frappait au bureau d'Eléonore. Quand, ils furent l'un en
face de l'autre, ils perdirent le contrôle de la situation et ils commencèrent
à s'embrasser avec fougue.
Ils ne virent
pas une élève curieuse qui osa pousser discrètement la porte (ayant) car elle
avait entendu des bruits étranges dans le bureau. Surprise par ce qu'elle vit,
elle referma la porte et s'éloigna sans bruit dans le couloir. Mais, comme
beaucoup de jeunes de son âge, elle avait toujours son téléphone à portée et
elle avait filmé une partie de la scène sans réaliser les conséquences que cela
auraient quand le posta sur les réseaux sociaux.
Dans son
manoir, le comte suivait l'évolution des événements par les yeux de ses petits
espions. Il avait passé la journée à se renseigner sur sa locataire. Il
commençait à croire que le destin était avec lui. Un de ses amis venait de lui
faire parvenir des renseignements sur cette jeune femme et ce qu'il lisait le
laissait pantois. Il savait que de telles personnes existaient mais il n'en
avait encore jamais rencontrées. Elle était ce que l'on appelait une
Régénératrice. Une femme qui avait le pouvoir de rendre leur vigueur et surtout
leur donner une forme d'immortalité aux hommes porteurs du Sang Sacré qui lui
faisaient l'amour. Mais ce pouvoir n'était efficace que si elle portait la
fille de cet homme. A la naissance de cet enfant, la mère mourrait en couches
et le pouvoir était transmise à sa fille qui serait à son tour une
régénératrice. Si le père refaisait l'amour à sa fille, il pourrait ainsi
continuer de vivre générations après générations.
La seule chose
qu'il n'avait pas pu découvrir était qui était le père de Viviane, son agent
n'avait pu découvrir que la branche maternelle de la jeune femme. Depuis plus
de quatre siècles, ses aïeules servaient de régénératrices et toutes mourraient
en couche. Mais les pères restaient mystérieux. Il supposait malgré tout que ce
devait être le même homme qui utilisait cette lignée de femme pour se régénérer
et si c'était le cas, la puissance de ce mage devait être prodigieuse. Quand il
aurait mené à bien son projet avec le Maître démon, il s'occuperait de cet
inconnu ou plutôt de Viviane. S'il coupait la chaîne, cet homme mourrait
naturellement et ne risquerait plus de le concurrencer un jour.
Il était
reconnaissant à l'entité qui l'assistait car grâce à elle, il n'avait pas
besoin d'une lignée de femmes mais il lui suffisait juste de profiter de
l'énergie sexuelle de ses jeunes protégées pour retrouver sa vigueur. Et il en
sentait les effets depuis que Myriam et Elsa avaient rejoint son personnel. Ils
ne pouvaient pas leur dire que d'ici à quelques mois, leur jeunesse serait
flétrie et qu'elles paraîtraient avoir au moins vingt ans de plus que leur âge réel,
mais leur désir de plaisir ne serait pas amoindri, au contraire, plus elles
vieilliraient et plus elles auraient envie de plaire et de faire l'amour. Mais
quels seraient les hommes qui voudraient des femmes de vingt ans qui auraient
le physique d’une sexagénaire. En général, elles finissaient par se suicider.
Le comte ne comptait plus le nombre de corps qu’il avait fait inhumer dans le
cimetière des sœurs pandorines.
Il abandonna
sa rêverie pour se consacrer à l’organisation de la cérémonie de la Venue lors
du jour de Samain. Il rechercha dans ses grimoires tout ce qu’il pouvait
trouver se rapportant à ce rite antique. Ce rituel remontait à l’époque
néolithique, bien avant les premières civilisations connues, quand les hommes
prirent conscience de l’existence d’entités spirituelles. Il n’avait pas la
puissance des Veilleurs qui lui aurait permis d’ouvrir ce portail sans
difficulté mais étant porteur du Sang Sacré, il lui suffisait de détenir une
pierre de pouvoir pour le faire. Il y avait bien quelques noctulescents dans
son domaine, mais il veillait à ce que ces papillons de nuit ne prolifèrent pas
car le pouvoir véhiculé par ces insectes était trop imprévisible. Il préférait
attendre d’être en possession de la pierre philosophale que ne manquerait pas de
lui rapporter Keireen.
A l’autre bout
de la ville, dans une villa moderne, des notes de musiques s’élevaient dans la
douceur de cette soirée automnale. Gérald jouait une adaptation pour piano de
l’introduction de la Flûte Enchantée de Mozart. Il se souvenait avec nostalgie
de ce compositeur fantasque parti bien trop tôt. En sa compagnie, avant de
s’appeler Gérald, il avait parcouru l’Europe et visité les grandes cours de ce
continent. Ce fut au cours de son passage à Versailles qu’il avait rencontré
cette femme qu’il avait aimée et chérie, et qu’il avait arrêté de suivre les
déplacements du jeune compositeur.
Quelques mois
plus tard, il avait été partagé par deux émotions contraires. Sa bien-aimée
mourrait en couches, le laissant seul avec sa fille nouvellement née.
Désespéré, il l’avait confiée à une nourrice de la région et était parti sur
les routes.
Ce fut au
cours de ce périple qu’une famille de bohémiens le recueillit au bord d’une
route de Provence. Il était ivre mort, à moitié nu, allongé dans un fossé après
une nuit de ripaille et de débauche. Le convoi serait passé sans s’arrêter,
quel intérêt aurait offert un homme en culotte et chemise et désargenté si la
matriarche ne leur avait ordonné de le recueillir.
Les remèdes de
cette femme ainsi que la joie de vivre des gitans le firent sortir de sa
mélancolie. La vieille lui expliqua ce qu’il était devenu grâce à l’amour de sa
bien-aimée, et pourquoi il n’avait pas succombé au mauvais coup de poignard qui
lui avait transpercé l’abdomen. Pendant plusieurs mois, elle l’instruisit de
ses savoirs et quand il eut appris tout ce qu’elle avait à lui enseigner, elle
l’enjoignit à retrouver son statut et ses richesses afin de retrouver sa fille.
En les quittant, il leur promit qu'il n'oublierait jamais oublier ce qu’ils
avaient fait pour lui et ce fut ainsi qu’il devint une légende vivante chez les
gitans : l’éternel séducteur qui ne vieillit jamais et que toutes jeunes filles
gitanes rêvent d’avoir pour époux.
Fort de ce
nouveau savoir et désireux d’en connaître davantage, il s’enferma dans des
bibliothèques royales et impériales, passa de monastère en monastère puis il
obtint enfin l’autorisation de consulter les archives vaticanes. Il découvrit
ainsi l’existence des Veilleurs et des Appelés, ces mystérieux envoyés chargés
d’accompagner l’Elévation de l’humanité dans le Monde de la Dame. Plus il en
apprenait et plus il était angoissé. Il savait ce qu’il devait faire pour
continuer à vivre mais cela le troublait. Il devait séduire et avoir un enfant
avec sa fille et ainsi de suite au cours du temps. Il ne serait pas le premier
à le faire mais cela lui semblait impossible. Il avait beau avoir côtoyé les
grands libertins de ce siècle, il y avait un pas à franchir entre le
libertinage et ce qu’il se préparait à faire. Ce fut la rencontre fortuite avec
le comte Van Dyck qui le décida.
Au cours de
ses pérégrinations à la recherche de documents qu’il rassemblait dans sa
bibliothèque personnelle, il arriva dans cette ville au bord de l’océan. Elle
était située non loin d’un volcan, entre la mer et la forêt. Ses informateurs
lui avaient indiqué que dans la crypte d’un temple en ruine non loin du volcan
se trouvait une salle contenant des coffres avec des parchemins. Il était sur
la piste des écrits d’un philosophe romain connu des seuls initiés qui aurait
consigné sur des rouleaux de papyrus et des parchemins des textes racontant la
création du monde. Il n’était malheureusement pas le seul sur la piste des
épîtres perdues de Benedictus, le comte les cherchait aussi. Lors de leur
confrontation souterraine, il en était sorti vainqueur mais il s’était fait un
ennemi de cet homme. Leur combat l’avait laissé affaibli et s’il avait réussi à
faire fuir le comte gravement blessé, il était lui-même proche du trépas. Il ne
dut sa survie que grâce à ce qu’il était devenu et à l’intervention
quasi-miraculeuse d’un Veilleur, en fait une Veilleuse, qui l’avait soigné et
avait continué son éducation. Elle lui avait donc expliqué la nature du comte,
un Appelé qui avait rejeté son engagement de protéger l’humanité et qui
cherchait à entrer en contact avec des entités démoniaques pour accroître son
emprise sur le monde. Sylvie, ainsi qu’elle s’appelait, compléta la formation
qu’il avait déjà reçu de la bohémienne et le convainquit de retrouver sa fille
et de faire ce qui devait être fait. Sa mission était d’affronter le comte Van
Dyck et de le mettre hors d’état de nuire pour toujours.
En enchaînant
sur une sarabande de Haendel, Gérald se demandait comment il allait pouvoir
expliquer qui il était et ce qu’il attendait d’elle à Viviane. Devait-il lui
avouer la vérité où devait-il se taire comme il le faisait depuis plus de deux
siècle. Il pensait à elle, à sa mère, à sa grand-mère avec lesquelles il avait
vécu des histoires amours troublantes et incestueuses, mais il n’avait pas le
choix.
Aujourd’hui,
les choses semblaient différentes. Il se doutait que cette nouvelle
confrontation avec le comte serait décisive. Certes si le comte avait gagné en
puissance, lui aussi avait accumulé du savoir.
Il verrait bien
le moment venu. Ses pensées le ramenèrent à Viviane et il se demanda ce que
pouvait sa fille et amante dans sa petite chambre du manoir chez le comte.
En réalité,
Viviane était avec Marie dans ce bar tenu par deux amants. Marie l’avait
découvert par hasard et venait y prendre un verre de temps en temps quand elle
avait envie d’être seule et de ne pas être importunée par les hommes. Parfois
elle en profitait pour se laisser draguer par une femme afin de ne pas finir la
soirée seule. Mais ce soir-là, avec Viviane, elles avaient juste envie de
passer un moment tranquille entre filles et de boire quelques cocktails sans se
soucier du temps qui passe. Après plusieurs mojitos, et un hamburger, elles se
décidèrent à rentrer.
— Tu viens à
la maison ?
— Il est tard
et je n’ai pas mes affaires pour me changer…
— Bah ! On
fait presque la même taille, je te prêterai des affaires pour demain.
— D’accord !
Les
protestations de Viviane n’étaient que pure forme car cela faisait un moment
que les caresses de son amie lui manquaient. Certes, il y avait eu Gérald mais
cela n’avait pas la même saveur.
Bras dessus,
bras dessous, elles remontèrent guillerettes vers l’appartement de Marie. La
nuit était tombée et en passant près du couvent, elles crurent entendre des
mélopées lugubres. Marie frissonna.
— Ces murs me
donnent la chair de poule, et ces chants… quelle tristesse… je me demande quel
Dieu elles prient…
— Je ne sais
pas non plus, répondit Marie en se souvenant de sa visite avec le panier de
fleur et de la sœur qui lui avait ouvert.
— Je n'ai rien
trouvé sur le net. J'essaierai d’en savoir plus la prochaine fois que le
professeur me demandera de faire une commission pour lui.
— Tu as fait
des commissions pour lui ?
— Oui, ça fait
partie des termes du contrat pour un loyer modéré en échange de quelques
services…
Marie blêmit
un peu.
— C'était des
fleurs ou des insectes ?
— Des fleurs,
pourquoi ?
— Pour rien…
se reprit Marie.
Elle en avait
déjà trop dit.
— Allez
dis-moi, s’il te plaît !
— Non, je ne
peux pas, mais estime toi heureuse qu’il s’agisse de fleurs…
— Explique !
— Je ne peux
pas…
Au même
instant, les deux femmes voient surgir Satiricon sous sa forme humaine. Il
embrassa goulûment Marie qui frissonna d’aise et en se tournant vers Viviane il
tenta de l’embrasser sur la bouche à son tour. Malgré l’alcool, elle lui refusa
ce baiser mais lui permit quand même de poser ses lèvres sur les siennes. Elle
fut parcourue d’un frisson à leur contact et comprit l’attirance de Marie pour
cet homme. Ses baisers avaient quelque chose de spécial. Prenant les deux
jeunes femmes par la taille, ils montèrent en riant jusqu'au logis de Marie.
Satiricon
jubilait. Comme son maître, il avait remarqué que la jeune fille qui logeait
dans la chambre sous les combles avait quelque chose de spécial. Après ce
baiser, il en était certain. Il allait utiliser son pouvoir de suggestion pour
tenter d’en profiter.
— Viens ma
chérie, viens t’amuser avec nous. Tu vas découvrir quel amant merveilleux il
est.
Sans
comprendre pourquoi, Viviane se sentait attirée par ce couple enlacé qui
s’embrassait.
Satiricon
retira le chemisier de son amante et commença à lui embrasser les seins. Marie
gémissait et attrapa Viviane pour qu’elle se colle à eux. Prise dans la
frénésie de l’instant, elle enlaça les deux amants et posa ses lèvres sur le
sein laissé libre par Satiricon. Son amie gémissait et lui caressait les
cheveux. Elle releva la tête et se laissa embrasser par Marie. Satiricon les
prit dans ses bras et il alla les déposer sur le lit.
Il les
interpella au milieu d’un baiser passionné.
— Les filles !
Regardez ce que j’ai pour vous.
Elles le
regardèrent et virent qu’il sortait des fleurs de Pandora séchées.
— On va passer
une bonne soirée avec ça…
Il alla
prendre un petit photophore et après l’avoir allumé, il posa quelques fleurs de
Pandora dans la flamme. Une fumée bleutée s’éleva et envahit la chambre.
Frénétiquement,
les deux femmes se mirent nues et furent rejointes par Satiricon qui venait de
prendre la forme qu’il affectionnait dès qu'il était avec deux femmes : celle
du démon félin.
Il posa ses
lèvres sur celles de Viviane qui cette fois ci ne le repoussa pas. Le démon
ronronnait, il allait parvenir à ses fins avec la protégée du comte.
— Encore ! gémissait-elle,
alors qu'il s'éloignait d'elle pour s'occuper de son amante.
Sachant qu’il
avait vaincu la jeune femme, Satiricon poussa encore l’avantage pour prendre le
dessus. Viviane tremblait de tous ses membres. Elle allait jouir. Satiricon
abandonna sa bouche et allongea les deux femmes sur le lit pour les honorer
ensemble.
Après avoir
partagé des instants de plaisir, il se retira en douceur et les regarda
récupérer lentement, un sourire concupiscent aux lèvres.
— Alors mes
jolies, vous en voulez encore…
Sans hésiter,
elles lui répondirent oui.
Il approcha
alors son visage de l'intimité de Viviane et quand celle-ci sentit le souffle
chaud du souffle du démon sur sa peau, un rugissement de douleur emplit la
pièce et d’un bond, Satiricon s'enfuit hors l’appartement en gémissant.
Stupéfaites,
les deux jeunes femmes ne comprenaient plus rien. Elles se regardèrent
surprises puis reprirent leurs jeux.
Le petit matin
les surprit enlacées. Elles eurent juste le temps de se doucher avant de
prendre le chemin du lycée.
— Que s’est-il
passé avec Satiricon ? Que lui as-tu fait ?
— Je ne sais
pas. Il allait me faire du bien sûrement….
Marie sourit
aux mots de son amie, si elle connaissait la nature réelle de son amant, elle
ne dirait pas la même chose.
— C’est
étrange, le connaissant, je ne comprends pas qu’il n’ait pas profité de deux
jolies femmes qui s’offraient…
— Je l’ai
entendu hurler comme s’il avait été blessé…
— Ecoute ! Ce
n’est pas grave, nous en avons bien profité toutes les deux…
— Oh oui !
J’espère que Gérald ne s’en offusquera pas.
— Tu n’es pas
obligée de lui dire, ça restera notre secret.
Au matin, Gérald,
les yeux fatigués après une nuit de travail sur ses incunables, embrassa les
jeunes femmes à l’entrée du lycée qu’ils trouvèrent en effervescence.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire