Gérald ressortit à la lumière de la
Lune. Il s’approcha du ruisseau où Elisabeth et Paul s’étaient baignés lors de
leur première visite. Une ombre furtive émergea de l’eau.
— Merlin, est-ce vous ?
— Oui ! Je te remercie de nous avoir
sauver de ces fantômes et d’avoir permis à ce lieu de retrouver l’harmonie
qu’il avait perdu depuis des millénaires…
— Pourquoi n’avez-vous pas rétabli cet
équilibre vous-même avec vos pouvoirs ?
— Je ne le pouvais pas… La naïade
était en colère contre moi… Elle refusait de venir à mes injonctions mais elle
n’a pas pu résister à l’appel de nos filles.
— Gérald sourit, ce vieil homme
confirmait ce qu’il savait depuis le début.
— Vous auriez pu l’expliquer il y a
des siècles ?
— Oui ! Mais rien ne vaut la force de
l’amour. Elisabeth ne voulait pas perdre Paul, son pouvoir s’est donc révélé
grâce à son amour. Laurence aime Paul mais ne voulait pas lui faire de mal,
elle acceptait donc de renoncer au pouvoir maléfique qui la rendait
irrésistible aux yeux des hommes… Tu es aussi excellent que moi quand il s’agit
de duper les esprits…
— Comment cela ?
— Quand tu as dit que tu voulais
répéter le rituel… Un rituel ne se répète pas. Il se fait… Tu savais que les
fantômes étaient présents et qu’il n’était pas sur leurs gardes. Ils se sont
approchés de vous pour écouter ton rituel et tu as les envoyés dans le monde des
morts alors qu’ils ne s’y attendaient pas… Mais comment as-tu su pour les noms
des deux anciens ?
— La pierre gravée, je suis venu lors
de la pleine Lune de l’équinoxe et j’ai fait apparaître les noms effacés… et je
savais qu’en prononçant l’invocation à ce moment-là, les fantômes partiraient.
Je n’étais pas sûr qu’ils viennent tous le soir. Héloïse tenait trop à cœur son
devoir de protection…
— Oui… Tu as eu raison… Tu as encore grandi en puissance depuis notre dernière rencontre… mais je dois t’informer que ton vieil ennemi, le comte Van Dyck est de retour avec plus de pouvoirs que jamais…
Sur ces mots, le vieil homme disparut
et Gérald sut où il devait se rendre.
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