jeudi 22 octobre 2020

Fantômes -10- Epilogue

  

Gérald ressortit à la lumière de la Lune. Il s’approcha du ruisseau où Elisabeth et Paul s’étaient baignés lors de leur première visite. Une ombre furtive émergea de l’eau.

— Merlin, est-ce vous ?

— Oui ! Je te remercie de nous avoir sauver de ces fantômes et d’avoir permis à ce lieu de retrouver l’harmonie qu’il avait perdu depuis des millénaires…

— Pourquoi n’avez-vous pas rétabli cet équilibre vous-même avec vos pouvoirs ?

— Je ne le pouvais pas… La naïade était en colère contre moi… Elle refusait de venir à mes injonctions mais elle n’a pas pu résister à l’appel de nos filles.

— Gérald sourit, ce vieil homme confirmait ce qu’il savait depuis le début.

— Vous auriez pu l’expliquer il y a des siècles ?

— Oui ! Mais rien ne vaut la force de l’amour. Elisabeth ne voulait pas perdre Paul, son pouvoir s’est donc révélé grâce à son amour. Laurence aime Paul mais ne voulait pas lui faire de mal, elle acceptait donc de renoncer au pouvoir maléfique qui la rendait irrésistible aux yeux des hommes… Tu es aussi excellent que moi quand il s’agit de duper les esprits…

— Comment cela ?

— Quand tu as dit que tu voulais répéter le rituel… Un rituel ne se répète pas. Il se fait… Tu savais que les fantômes étaient présents et qu’il n’était pas sur leurs gardes. Ils se sont approchés de vous pour écouter ton rituel et tu as les envoyés dans le monde des morts alors qu’ils ne s’y attendaient pas… Mais comment as-tu su pour les noms des deux anciens ?

— La pierre gravée, je suis venu lors de la pleine Lune de l’équinoxe et j’ai fait apparaître les noms effacés… et je savais qu’en prononçant l’invocation à ce moment-là, les fantômes partiraient. Je n’étais pas sûr qu’ils viennent tous le soir. Héloïse tenait trop à cœur son devoir de protection…

— Oui… Tu as eu raison… Tu as encore grandi en puissance depuis notre dernière rencontre… mais je dois t’informer que ton vieil ennemi, le comte Van Dyck est de retour avec plus de pouvoirs que jamais…

Sur ces mots, le vieil homme disparut et Gérald sut où il devait se rendre.


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